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1Monsieur, par ma dernière je vous accusay la réception de la votre du IIIe, avec la coppie
2de celle que le roy vous avoit escritte, sans vous dire autre chose à cause que la dépesche
3que je faisois à sa majesté estoit serrée et preste à partir. A présent, en faisant une
4autre, je vous diray seullement que noz voysins demourent en termes et semble, par ce
5qui se veoit et peult entendre, qu’ilz ont plus d’envye de se conserver et vivre en paix
6qu’autrement. Néantmoings, attendant ce qu’ilz vouldront faire de l’un ou de l’autre, nous
7nous tiendrons sur noz gardes au mieulx que nous pourrons, encores que depuis que je
8manday vers le gouverneur de Milan, il semble qu’ilz s’aillent quiétant. Je receuz hier
9ung pacquet de monsieur de Nevers que celluy des cappitaines de monsieur des Adretz
10qui est tourné devoit apporter de la court avec une lettre que mondit seigneur de Nevers
11escrit audit seigneur des Adretz, laquelle je luy envoye à présent par ung pacquet à part,
12attaché à cestuicy affin que s’il est entre cy et là, il le puisse recevoir.
13Je vous prie s’il parvient jusques à vous, de commander, s’il vous plaist, qu’il luy soit
14faict tenir là part qu’il sera, sereument et incontinent et aussi que a esté dernièrement
15dépesché son courié en diligence. Sur ce, me recommandant bien affectueusement
16à votre bonne grâce, je feray fin, par prière à Dieu que vous doint
17Monsieur, en santé bonne et longue et contente vie. De Saluces, ce XIe
18jour de juillet 1572.
19Votre plus affectionné à vous faire service
20Lodovico Birago